Souvenez-vous… En début d’année 2018, je vous parlais de mes projets personnels de l’année ICI.
Cela fait longtemps que je me dis que je dois en parler ici, faire un bilan en cours de projet. Je me retrouve à la fin et toujours pas d’article écrit. Peut-être que je voulais être sûre d’arriver au bout… : )
Si vous n’avez pas suivi mon projet, j’ai posté sur instagram tous les dimanches soirs une photo sur le thème faceless pendant 52 semaines, soit 1 an. D’où le terme « projet 52 ».
Peut-être que vous en avez vu d’autres passer, alors voici quelques explications :
– Projet 365 = 1 photo par jour pendant 1 an
– Projet 100 = 1 photo par jour pendant 100 jours
– Projet 52 = 1 photo par semaine pendant 1 an
– Projet 12 = 1 photo par mois pendant 1 an
C’est déclinable à l’infini, comme on veut. C’est celui qui fait le projet qui détermine la régularité : )
Ce projet était important pour moi pour plusieurs raisons.
La créa… quoi ?
La créativité. Ce gros mot. Celui qui dit que c’est inné se trompe. La créativité s’entretient, elle se maintient, de toute sorte de manière. Je prends plaisir à suivre beaucoup de projet photo ou artistique et c’est avec le Collectif Narrateurs de Vie que j’en ai découvert le goût.
Alors, pour être créative en séance lifestyle/mariage/reportage/quotidien, faire un projet personnel sur le long terme est un des exercices les plus efficaces.
Pourquoi « faceless » ?
J’ai choisi ce thème parce que cela me parle beaucoup. Je fais des photos faceless depuis que j’ai commencé. Pour cacher, pour être anonyme, pour mettre l’accent sur un détail, une texture. Je n’avais pas forcément conscience au départ de ce que j’exprimais, ni même que ça avait un mot : ) Il y a 1 an, le mot est posé : je fais des photos « faceless » ou « sans visage » et j’exprime des choses de cette manière-là.
Lors d’une séance photo, ou d’un mariage, il n’y a pas que des photos comme ça. J’aime les visages, les regards francs. Avec du recul, ce n’est évident pour personne d’agir de cette façon devant un objectif, alors faire des photos lifestyle c’est aussi jouer à ce jeu : laisser les gens vivre comme à leur habitude, guider sans imposer, apprivoiser les différentes lumières, respecter les enfants qui cachent leurs visages au départ et réussir à saisir autre chose. La vie est partout, sur un visage, dans un regard et aussi dans un geste, une attitude.
Il était important pour moi d’élargir mon champ des possibles, d’avoir de nouvelles choses à proposer. Et savoir pourquoi je proposais ce type d’image.
Mes difficultés
- Créer en toutes circonstances : c’est ce qui fait tenir et c’est aussi ce qui est difficile. Quels que soient la météo, l’humeur, les évènements de la vie. C’était un pacte de moi à moi et j’étais décidée à ne pas le trahir.
- Se renouveler : ah je crois que c’est un peu comme pour tous les projets de ce type. On cherche à faire des choses différentes, originales, tout en restant fidèle à son identité. Et parfois, c’est difficile, on a l’impression que tout se ressemble.
- Me lasser/vous lasser : à l’inverse, je me suis demandée si ce projet avait du sens, pourquoi je le faisais. Si pour vous ce n’était pas « trop » ou plutôt, pas assez de visages : )
Qu’est-ce que ça m’a apporté ?
- Un repère : Ce projet m’a porté, toute l’année. Il a été un repère : quoi qu’il arrive, je crée et publie une image sur ce thème. Aussi difficile que cela a pu être parfois, c’était mon rendez-vous du dimanche.
- La fierté : Je suis fière d’être arrivée au bout et je suis fière de chacune des images.
- Une année en photo : Oui, clairement. Aucune semaine ne se ressemble, aucun jour, aucune année. Comme pour mon projet 12 – « Par la fenêtre », en parcourant les images, je me souviens de chaque moment, de mon état d’esprit. Et j’ai la chance de pouvoir retracer mon année 2018 de cette manière.
- Comprendre : Alors, pourquoi ce type d’image ? Pour les détails avant tout ! Pour tout ce que je vois et que vous ne voyez pas forcément : des gestes, des connexions.
Et la suite ?
Le faceless ce n’est pas fini, bien sûr que non : ) Mais ce projet lui, est terminé. Quand je vois les bénéfices que cela m’a apporté, j’ai réfléchi à de nouvelles idées.
Je suis en plein milieu de mon projet 30 – « Autoportrait » version 2019 et je démarre un projet 100 jours le 1er mars, avec une très grande hâte. C’est une autre cadence, un autre thème que je voulais explorer et de nouveaux objectifs : )
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