Photos en couleurs ou noir et blanc ?

 

C’est une question qui revient souvent et qui m’amène à réfléchir : comment choisir entre les photos en couleurs ou en noir et blanc ?

Je prends toutes mes photos en couleurs. Je considère que c’est une base. Je décide ensuite pendant le post-traitement si certaines restent en couleurs pendant que d’autres finissent en noir et blanc. Qu’est-ce qui détermine ce choix ?

Avec l’argentique, la décision est prise avant. Cela veut dire que l’on va prendre la photo en fonction de ce que l’on a choisi et c’est une tout autre approche, très intéressante aussi. Nous n’analysons pas les lieux de la même manière, ni la lumière. Ce n’est plus la couleur qui entre jeu mais bien l’ambiance lumineuse. J’ai fait une série d’image en argentique en noir et blanc. Je l’ai voulue comme ça, pour l’histoire qu’elle raconte, pour le souvenir de l’atmosphère.
Avec un appareil numérique, le passage en noir et blanc peut aussi se décider avant. Mais le côté irréversible est terrifiant pour beaucoup d’entre nous qui aimons avoir le choix.

Je remarque chez moi que ce sont des photos de rires qui passent souvent en noir et blanc. Des images douces, ou floues. Ou des expressions dures. Ou bien des images créées pour un thème. Le noir et blanc est nostalgique. Bien souvent intemporel et c’est ce qui me plait le plus.
Pour moi, un beau noir et blanc, c’est une large palette allant du blanc jusqu’au noir en passant par toutes les nuances de gris. Mais parfois il y a une dominante noire, parfois blanche. J’aime un noir et blanc contrasté  – mais pas trop.
J’aime qu’il y ait de la matière dans les noirs et les blancs quand ce sont des détails importants : une robe de mariée n’est pas lisse, elle est en dentelle, en soie, en satin, etc. Si les blancs sont cramés, il n’y a aucune matière visible et c’est dommage.

 

La couleur est fidèle à nos yeux ou au contraire, elle fait travailler l’imagination. C’est alors une autre idée de la réalité. Ma vision de la couleur est bien souvent une continuité de la réalité. Ou je devrais dire, de ma réalité. Et elle évolue constamment. Elle est parfois noire. Ou encore sombre et lumineuse. Elle peut-être dorée. Elle est fidèle aux conditions de lumière. Et j’aime l’idée de ne pas savoir à quoi elle ressemblera demain.

J’aime le noir et blanc autant que la couleur mais je ne mélange jamais les deux sur une même photo. Je préfère des tons neutres dominants et une couleur au milieu comme ici :

Ce qui est génial en photographie – et en art en général -, c’est la subjectivité, c’est la liberté de faire ce que l’on veut : je regarde beaucoup (beaucoup) d’images différentes et je peux être touchée par tout l’inverse de ce que je fais. Tout dépend du sujet, du contexte, du point de vue.

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